J'ai grandi dans une famille qui aimait les activités de plein air.
J'ai grandi dans une famille qui aimait les activités de plein air.
J'ai grandi dans une famille active et amoureuse de la nature. Enfants, nous passions très souvent du temps dans le Parc Régional du Pilat. Je me souviens très bien, dans les années 70, de mon père, Jean-Michel, qui voulait essayer ses tout nouveaux skis de fond. Toute la famille était partie en voiture dans les montagnes. Mon père avait chaussé ses skis et nous avait dit, à mon frère et moi, de le suivre. Nous étions sur nos petits skis de descente, les chaussures déboutonnées. Il nous avait dit qu'il ferait demi-tour et qu'on se retrouverait et puis il s’est enfoncé dans les bois et nous on s’est mis à suivre sa trace. Ma mère était restée près de la voiture, et elle a passé une bonne partie de l’après midi avec mon petit frère de trois ans. Au crépuscule, mon frère et moi étions dans la forêt, loin de la voiture. Il commençait à faire vraiment sombre… et puis nous avons aperçu une ombre qui s'approchait : c'était mon père, qui faisait joyeusement du ski de fond. Je vous laisse imaginer l'accueil qu'il a reçu quand nous sommes tous arrivés à la voiture quelques heures plus tard. Ma mère était, sans surprise, furieuse et inquiète. Ce souvenir est resté gravé dans ma mémoire car il ne s'est produit qu'une seule fois !
Dès l'âge de quatre ans, j'ai pratiqué de nombreux sports. Ma mère était professeure d'éducation physique et nous a toujours encouragée à être actifs. J'ai passé une grande partie de mon enfance dans des gymnases, à jouer avec mes frères pendant que ma mère terminait une réunion avec ses collègues, entraînait des équipes de volley-ball ou donnait des cours de gymnastique pour adultes en soirée.
Quelques années plus tard, après le lycée, j'ai suivi les traces de ma mère et obtenu une licence en kinésiologie à la Faculté d'éducation physique et sportive de l'Université de Dijon, avec une spécialisation en entraînement des athlètes. J'ai ensuite décroché un master en physiologie du sport à la Faculté de médecine de l'Université de Saint-Étienne.
Parallèlement à mes études, j'ai pratiqué le saut à la perche pendant sept ans. En fait, l'un de mes frères avait commencé le saut à la perche quelques années avant moi… Deux ans après avoir débuté un entraînement sérieux, il participait aux championnats nationaux, tandis que je jouais au football au niveau régional. Le saut à la perche m'a fasciné et, avec la compétition fraternelle, je suis devenu perchiste moi aussi. Très vite, j'ai intégré un programme d'entraînement spécifique au lycée, avec cinq jours d'entraînement par semaine et des compétitions le week-end. J'ai continué le saut à la perche pendant mes années universitaires et, oui, j'ai participé aux championnats nationaux. L'athlétisme est assez simple : on s'entraîne, on se prépare, on donne le meilleur de soi-même… et puis on retourne à l'entraînement.
La France possède un réseau de sentiers de randonnée nationaux et régionaux qui emprunte d’anciennes routes commerciales ou des sentiers de bergers, ces sentiers de randonnée traversent de petits villages, des montagnes et la campagne.
Quand j’étais en CM2, mes parents nous ont aidés à organiser une randonnée de trois jours où on allait passer la première nuit à La Jasserie, une auberge de montagne isolée. Pour la deuxième nuit, nous avions prévu de camper sur la propriété d'une connaissance de mon père, qui vivait à Doizieux, un petit village de montagne. C'était ma première véritable aventure en pleine nature avec une bande de copains d'école primaire. À l'approche de la ferme, le brouillard nous a un peu désorientés, mais nous avons fini par retrouver notre chemin. Le lendemain, le soleil brillait et nous avons atteint le campement final ; quel soulagement après une journée de marche ! Le jour suivant, à notre retour à la maison, nos parents étaient non seulement très fiers et soulagés de nous voir tous rentrés, mais nous aussi !
Randonnée du GR20, à travers la Corse en 1988.
Le GR20 traverse la Corse, de Calvi, petite ville du nord-ouest, jusqu'à Porto-Vecchio, au sud-est. C'est l'un des sentiers les plus exigeants, qui met à rude épreuve l'endurance, notamment lors de la traversée des montagnes centrales culminant à 2 225 m. Ma femme, trois amis et moi avons parcouru la moitié du sentier. Nous avons dû nous arrêter à mi-parcours, car deux d'entre elles ont commencé à souffrir d'œdèmes aux jambes et le moral du groupe, après une semaine d'ascensions et de descentes quasi ininterrompues, était au plus bas. Nous avions 25 ans et peu d'expérience des randonnées de longue durée, mais cette aventure reste à ce jour l'une des plus difficiles et des plus belles que j’ai vécu.
Nous déménageons notre jeune famille à Vancouver, en Colombie-Britannique.
En 1997, ma femme et moi avons quitté la France pour Vancouver avec nos deux jeunes enfants, âgés de trois et cinq ans. Nous avions visité la Colombie-Britannique en 1994 et avions été absolument conquis par sa beauté et ses grands espaces. Avant de partir, nous avons veillé à terminer nos études, fait une demande de statut d'immigrant reçu, puis emballé nos affaires et déménagé. Bien que nous n'ayons pas été contraints de quitter notre pays (j'ai toujours dit à nos enfants que nous étions des « immigrants volontaires », sous-entendant que nous n'avions pas connu de guerre ni quoi que ce soit de ce genre), arriver avec deux enfants, sans emploi et devoir se débrouiller fut une véritable aventure. Bref, les quatre premières années ont mis notre ténacité à rude épreuve.
Garder la famille active et en plein air.
Depuis notre arrivée à Vancouver, nous avons profité des activités de plein air pour allier découverte et exercice physique. Une tradition familiale raconte que la randonnée du col de Whistler Flute Summit/Singing Pass était notre randonnée annuelle, que nous faisions presque chaque été avec différents visiteurs.
Prendre l'habitude de continuer à explorer
Randonnée, course à pied et émerveillement devant la beauté des montagnes. Je me sens privilégiée d'avoir tout ce qu'il faut pour continuer à vivre pleinement. Je sais que c'est banal à dire à Vancouver…
